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Échange avec Fanny Boucher - Ingénieure technico-commercial
Vous êtes membre de 3AF depuis combien d'années ?
Ma première inscription date de 1972 lorsque l’Association Française des Ingénieurs et Techniciens de l’Aéronautique et de l'Espace (AFITAE) et la Société Française d’Astronautique (SFA) venaient de fusionner pour former l'Association Aéronautique et Astronautique de France, la 3AF. Élève d’une école d’ingénieurs au début des années 60, je connaissais l’AFITAE pour avoir été invitée à une conférence donnée par Théodore Von Kàrmàn, ingénieur et physicien très connu des aérodynamiciens.
Entrée en activité, je ne suis revenue à la 3AF qu'en 1999. Prenant ma retraite, Jean Charles Poggi, alors président de la 3AF, fait appel à moi. Je deviens secrétaire générale adjointe, participe aux activités du siège et contribue à la création du Groupe 3AF Ile-de-France dont la première présidente fût Anne-Marie Mainguy.
Pourquoi la 3AF ?
Car totalement en lien avec mon parcours professionnel effectué au sein de différentes entreprises aéronautiques.
Que vous a apporté votre adhésion à 3AF ?
Pouvoir rester au contact du secteur aéronautique et d'anciens collègues via les différentes actions proposées par la 3AF.
À quelles Commissions Technique ou Groupe Régional avez-vous contribué et/ou contribuez-vous ?
Depuis 2000, à la commission Stratégie et Affaires Internationales (CSAI) puis au Groupe 3AF Ile-de-France depuis 2007 en qualité de trésorière.
Quel est votre principal domaine de compétences ?
Technico-commercial en aéronautique. Mon job consistait à établir, pour les compagnies aériennes qui souhaitaient acquérir nos avions ou être susceptibles de les exploiter, des Études Opérationnelles et Économiques afin de définir le meilleur seuil de rentabilité sur leurs réseaux d’exploitation : routes aériennes, aéroports sur lesquels ils se posaient, caractéristiques des pistes, maintenance, etc.
Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans cette voie ?
Car le travail de bureau d'études ne me convenait pas. J'avais besoin de contacts, de voyages et d'actions.
Quelles compétences avez-vous développées depuis votre formation initiale ?
Les compétences nécessaires à la définition des besoins des compagnies aériennes : principales caractéristiques des appareils, infrastructures, maintenance, entretien des matériels, consommations horaires, coûts d'exploitation, rentabilités… et la pédagogie.
Pourriez-vous évoquer votre parcours ?
Ingénieure de formation, je travaille à Nord Aviation sur le Noratlas, le Super Broussard Nord 260 puis sur le Nord 262 lorsque l'entreprise cherche des ingénieurs pour ses besoins technico-commerciaux. Nord Aviation devient la Société Nationale Industrielle Aérospatiale en 1970 plus communément appelée Aérospatiale ; je travaille alors sur la Caravelle 12 pour Air Inter puis à Euromissile durant 18 mois, consortium européen créé par Aérospatiale, avant de revenir à Aérospatiale et aux avions jusqu'en 1980. J'entre ensuite à la SNECMA pour travailler sur les CFM56 où je rencontre Pierre Alési et Jacques Renvier, pars aux États-Unis à la fin des années 80 pour suivre un stage sur les moteurs à Evendale, banlieue de Cincinnati, puis travaille pour Boeing durant 15 mois. De retour en France, compte tenu de mon passage chez Boeing à Everett, je rejoins la société Messier- Hispano- Bugatti pour assurer à Bidos (usine située près de Pau) la sous-traitance des vérins des trains d’atterrissage des Boeing 747 ainsi que les amortisseurs des trains d’atterrissage pour les Boeing 767. Messier- Hispano- Bugatti devenant Messier-Dowty, je relance les compagnies aériennes ayant des factures impayées et fais du recouvrement jusqu'en 1999.
Les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé ?
En France, Nord Aviation, Aérospatiale, maintenant AIRBUS puis SNECMA, CFMI, Messier-Hispano-Bugatti, Messier-Dowty maintenant SAFRAN, plus GE et Boeing aux États-Unis.
Vos succès, vos regrets ?
Mon métier d'ingénieure technico-commerciale m'a permis de découvrir de nombreux pays, de nombreux endroits. J'ai toujours été bien reçue. Un regret pour la 3AF, que le nombre de jeunes et surtout d’actifs impliqués ne soit pas plus important.
Que souhaiteriez-vous partager, globalement et particulièrement, avec les plus jeunes ?
Ma passion pour les métiers et les réalisations de l'aéronautique qui nous amène à la conquête de l’Espace.
Comment envisagez-vous ce partage ?
Lors de rencontres avec les plus jeunes. Les conférences 3AF IdF organisées à la mairie du 15ème fournissent d'excellentes opportunités.
Comment occupez-vous votre temps libre ? Vos passions autres que professionnelles ?
En famille avec mes enfants et petits-enfants, sans oublier les amis, du sport (natation, ski nautique, ski de neige et tennis sur le tard !) et surtout lors de réunions, manifestations et conférences organisées par la 3AF.
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