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La mission Rosetta : une grande fierté pour la France et le CNES
Le 30 septembre 2016 à 11h19 UTC, l’Agence Spatiale Européenne a mis fin à la mission « Rosetta » en posant le satellite orbiteur Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aux côtés de son petit atterrisseur Philae qui s’y était posé le 12 novembre 2014.
Cette mission restera l’un des plus grands exploits de la conquête spatiale. Le 2 mars 2004, était lancée par Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais la sonde spatiale Rosetta avec pour objectif de recueillir des données sur la composition du noyau de cette comète et sur son comportement à l’approche du soleil afin d’apporter une nouvelle contribution à la compréhension de la formation du Système Solaire. Il s’agissait d’un immense pari et d’ailleurs bien peu de spécialistes à ce moment-là pensaient que dix ans et demi plus tard, la sonde spatiale serait amenée à son orbite finale autour de la comète et pourrait larguer l’atterrisseur Philae qui se poserait sur elle le 12 novembre 2014 pour ensuite continuer sa mission d’observation jusqu’au 30 septembre 2016. Qui y croyait vraiment ?
Les faits et chiffres sont tout de même impressionnants : la comète 67P est située approximativement à 500 millions de km de la Terre – ses dimensions sont petites (4 km x 3,5 km) - durée totale de la mission 12,5 ans - 8 milliards de kilomètres parcourus par la sonde spatiale Rosetta - réalisation de 6 orbites autour du Soleil – 3 rebonds gravitationnels autour de la Terre - 1 rebond gravitationnel autour de Mars – survol de deux astéroïdes (Steins et Lutèce) – réussite complète d’une mise en hibernation de 31 mois (juin 2011-janvier 2014) afin de réduire la consommation d’énergie électrique – Rosetta a fonctionné 786 jours dans l’environnement orbital de la comète – ses instruments scientifiques ont fonctionné de manière satisfaisante d’un bout à l’autre de la mission.
La mission Rosetta dirigée par l’ESA restera pour la France et le CNES une grande fierté parce que cette mission internationale a bénéficié d’une forte participation de leur part : le lancement au moyen de la fusée Ariane 5G+, la réalisation du satellite principal par Astrium, les nombreux instruments scientifiques conçus et développés par des laboratoires français, la participation à la réalisation de l’atterrisseur Philae, et la conduite assurée par le Centre de Mission Scientifique (SONC – Scientific Operations and Navigation Centre) du CNES/ Toulouse qui a assuré en particulier la planification des opérations scientifiques de Philae et les difficiles calculs des trajectoires de descente.
Si le volet opérationnel de Rosetta est terminé, le travail scientifique quant à lui ne fait que commencer et va mobiliser quantité d’astrophysiciens pendant de nombreuses années dans le monde.
Le président du CNES Jean-Yves Le Gall déclara à la fin de la mission : « Il y a indubitablement un avant et un après Rosetta ! Au-delà des apports scientifiques majeurs de la mission, qui vont continuer à être exploités pendant longtemps, ce fut aussi une aventure humaine et technique hors normes et je tiens à féliciter tous ceux qui, partout en Europe et dans le monde, ont œuvré dans le sens de cette fantastique réussite. »
La 3AF va avoir à cœur de participer activement à la médiatisation de cette extraordinaire aventure spatiale. ?
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