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GÉNÉRAL ÉRIC AUTELLET COMMANDANT L’ÉCOLE DE L’AIR
Jean-Pierre Sanfourche : Jusqu’en 2015, étaient regroupées à Salon-de-Provence, d’une part l’École de l’air (EA) dont les élèves étaient issus des classes préparatoires aux Grandes Ecoles (AD « Admis Directs »), et d’autre part l’Ecole Militaire de l’Air (EMA) dont les élèves étaient de jeunes sous-officiers recrutés par un second concours (AR « Admis Rang »). Qu’en est-il aujourd’hui du recrutement parmi les sous-officiers ?
Général Eric Autellet : Le retour à une appellation unique, largement reconnue au niveau national et international, reprend l’esprit de la loi de 1934 fondatrice de l’armée de l’air qui positionnait l’École de l’air comme le creuset unique de formation de tous les officiers et cadres de cette nouvelle armée. La volonté d’une école unique pour tous les officiers de l’Armée de l’air permet d’unifier la formation et non le recrutement. Le recrutement parmi les sous-officiers reste d’actualité et offre en interne des perspectives d’évolution de carrière. Le passage à l’École de l’air unique permet principalement de disposer d’officiers ayant eu le même parcours de formation.
J.-P. S. : La formation académique comprend deux filières : les enseignements communs pour les élèves issus des classes préparatoires aux grandes écoles et en outre le nouveau cursus « EA-Sciences Politiques » mené en partenariat avec l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) d’Aix-Marseille. Comment les élèves de ce second cursus sont-ils recrutés et quelles sont les spécialités auxquelles ces élèves sont ensuite destinés au sein de l’Armée de l’Air ?
E.A. : Ces élèves sont recrutés sur concours dont le centre d’examen est à Tours, il y a une épreuve écrite et orale élaborées conjointement par l’IEP et l’EA. Le jury de l’oral est constitué du directeur du Master Géostratégie, Histoire militaire de l’IEP d’Aix Marseille et du Commandant de l’École de l’air.
De nombreuses spécialités leur sont ouvertes – personnel navigant, commando, renseignement, défense sol/air … Il y a un vrai choix de spécialités qui s’offre à eux.
J.-P. S. : Les élèves-officiers pilotes, élèves-officiers systèmes aéronautiques et élèves-officiers des bases suivent-ils rigoureusement le même enseignement scientifique et technique au cours des deux premières années ?
E.A. : Il y a un même enseignement dispensé durant les trois années à l’École de l’air, seules les matières optionnelles de la troisième année, varient selon le choix des élèves.
J.-P. S. : Ces élèves suivent-ils tous le même cursus d’initiation au pilotage au cours des deux premières années : vol à voile (CIAM- Centre d’Initiation à l’Aéronautique Militaire) et vol sur avion à moteur ?
E.A. : Les élèves de l’École de l’air ont tous une pratique du vol à voile au sein de l’EIVV – Escadron d’instruction au vol à voile – de Salon mais aussi des EIVV de Romorantin et de Saintes. Pour les élèves PN (Personnel Navigant) l’objectif est d’obtenir en fin de troisième année le brevet pratique de pilote de planeur.
Pendant leur scolarité les élèves ont également l’opportunité d’effectuer des vols au sein des escadrons opérationnels chasse ou transport.
J.-P. S. : Les candidats qui se destinent à la carrière PN sont-ils soumis - outre le concours scolaire - à des tests physiques et psychologiques d’aptitude à leur future carrière de pilote de combat ?
E.A. : À l’occasion du concours de l’École de l’air, les candidats PN passent en effet les tests psychotechniques du CERP’AIR à Tours. Ces tests ne sont pas éliminatoires pour l’entrée à l’École de l’air mais constitue un élément d’appréciation supplémentaire pour le commandement si des difficultés apparaissent lors de la phase de formation aéronautique.
J.-P. S. : Quand et comment les élèves-pilotes reçoivent-ils leur admission pour entrer en école de pilotage à Cognac à l’issue de leurs cours au CFAMI (Centre de Formation Aéronautique Militaire Initiale) ?
E.A. : La formation au CFAMI permet la préparation de l’examen de l’ATPL théorique, et la réalisation d’une quarantaine de missions en vol et au simulateur. La réussite de l’examen et des missions en vol conditionne la poursuite de la progression en vol, notamment vers l’Ecole de pilotage à Cognac.
J.-P. S. : Comment les élèves navigateurs de combat sont-ils recrutés puis formés ?
E.A. : Les navigateurs de combat sont recrutés avec les mêmes tests psychotechniques et procédés d’entretien que les EOPN (Elèves officiers du Personnel Navigant) mais avec des critères de compétences adaptés à la fonction. Une fois recrutés, ils suivent le cours des officiers de l’École de l’air (COEA) pour l’apprentissage des bases militaires et la formation de l’officier. Ils rejoignent ensuite le Centre de formation aéronautique militaire initial (CFAMI) pour une première période de formation théorique de 4 mois à l’EISPN (Escadron d’instruction sol du personnel navigant) avant une phase en vol de 8-10 mois à l’EFNC (Escadron de formation des navigateurs de combat). Les navigateurs Chasse rejoignent ensuite Tours puis Cazaux pour compléter leur formation avant leur arrivée en escadrons opérationnels. Les navigateurs Transport rejoignent directement leurs escadrons à l’issue du CFAMI.
J.-P. S. : Les avions Cirrus SR 20 et Cirrus 22 et le simulateur SR 20 répondent-ils tout à fait aux besoins de la formation PN ? Par ailleurs l’Extra 330 répond-il à vos attentes pour l’initiation à la voltige ?
E.A. : Pour la formation initiale des élèves pilotes, il a été souhaité un avion de dernière génération en termes de système de bord pour assurer une continuité avec l’avionique des Rafale ou A400M. Pour la voltige et le vol en formation, les vols sont aujourd’hui effectués sur Grob120 et Epsilon TB30 à Cognac.
Pour la formation des élèves navigateurs (NOSA), le Cirrus SR22 répond parfaitement au besoin de formation car c’est un avion 4 places qui permet de constituer un véritable « équipage pédagogique » au cours d’un même vol avec un pilote expérimenté et un instructeur NOSA expérimenté au profit d’un ou deux élèves. Peu d’armées de l’air dans le monde possèdent un tel outil de formation des NOSA par des NOSA.
Pour l’Extra330, il n’est pas du tout utilisé pour la formation des PN. Il est à l’usage exclusif de l’équipe de voltige de l’Armée de l’air pour ses meetings et ses compétitions. L’initiation voltige au CFAMI se fait sur Grob120.
J.-P. S. : Une question de sémantique : doit-on dire « officier mécanicien de l’air » ou bien « officier des systèmes aéronautiques de l’air » ? Pourquoi ne dirait-on pas tout simplement « officier ingénieur » comme dans l’Ecole de l’Aéronautique Navale ?
E.A. : Nous parlons bien du « corps des mécaniciens » mais de la spécialité « officier des systèmes aéronautiques ». Historiquement, il y avait deux spécialités dans le corps des mécaniciens, les officiers mécaniciens (pour les aéronefs) et les officiers télémécaniciens (pour les systèmes d’information et de communications). Cette nouvelle dénomination permet de différencier le statut de la spécialité.
Quant à la dénomination « officier ingénieur » celle-ci est peut-être trop générique, elle peut en effet s’appliquer aux PN qui ont également le diplôme d’ingénieur !
J.-P. S. : Quel enseignement spécialisé en Maintenance Aéronautique et Logistique est-il dispensé aux élèves-officiers mécaniciens (ou systèmes aéronautiques) ?
E.A. : Dans le domaine de la maintenance aéronautique et de la logistique, un cycle de conférences est dispensé aux élèves sur le soutien aéronautique et des systèmes d’information et de communications (SIC). Une formation à la qualité et à l’audit, sanctionnée par un stage d’une semaine, est également au programme. Enfin, des stages spécialisés sur la navigabilité sont proposés à certains élèves.
J.-P. S. : Quelles sont les différentes spécialités du corps des officiers des bases et comment la formation est-elle organisée pour chacune d’elles ?
E.A. : Les officiers des bases de l’air sont responsables du soutien opérationnel et général et les spécialités sont nombreuses. Je peux citer le contrôle aérien, la protection – défense, le renseignement ou la gestion et administration.
La formation initiale de l’officier reste la même que pour les autres corps, la spécialisation a lieu à l’issue de la scolarité à l’École de l’air. Pour les contrôleurs, par exemple, la formation spécialisée a lieu au Centre d’instruction du contrôle de la Défense Aérienne (CICDA) à Mont-de-Marsan. Chaque spécialité a un parcours professionnel spécifique après la formation initiale de l’officier assurée par l’École de l’air.
J.-P. S. : L’École de l’air est une école du Groupe ISAE (Institut Supérieur de l’Air et de l’Espace) depuis 2012 : quels bénéfices retire-t-elle de cette appartenance à cette structure ?
E.A. : Les écoles du Groupe ISAE constituent une communauté pédagogique, scientifique et technique qui partage les mêmes valeurs de rigueur et de responsabilité. La puissance d’innovation et l’agilité requise dans un environnement fortement évolutif constituent des points communs fédérateurs. La complémentarité des cursus, la forte imbrication formation-recherche, la réalisation en commun de projets d’étudiants développent les synergies entre écoles au profit de la formation des futurs responsables et experts du milieu aéronautique. Au-delà des projets d’étudiants communs, des semaines de mobilité entre les 4 écoles ou des séminaires communs sont ainsi organisés.
J.-P. S. : Pourriez-vous nous dire quelques mots sur le cursus en langue anglaise du type « Bachelor » ?
E.A. : La formation en langue anglaise est en cours de développement en partenariat avec DCI (Défense Conseil International) qui couvre la préparation en amont pour assurer le niveau d’entrée à l’École de l’air et l’Université Aix-Marseille. Le « Bachelor » que vous mentionnez n’est qu’une partie du cours international de l’École de l’air (CIEA), il s’appuie sur le programme de formation initiale de l’officier de l’École de l’air et dure environ un an et demi.
J.-P. S. : Quels sont les liens privilégiés que l’École de l’air entretient avec ses homologues à l’étranger ?
E.A. : Outre des relations bilatérales particulières (Allemagne, Espagne, Etats-Unis, Italie et Royaume-Uni) l’École de l’air appartient à l’EUAFA (European Air Force Academies - association européenne des académies de l’air) qui réunit les commandants des écoles de l’air des différentes forces aériennes européennes. Ce forum permet des échanges de vue sur les différentes pratiques nationales en matière de formation des officiers de l’arme aérienne.
L’EUAFA représente un réseau particulièrement riche qui facilite les échanges de cadets entre les différentes académies dans le cadre d’activités militaires, sportives ou aéronautiques. Ces échanges au sein de l’EUAFA font partie des axes forts permettant aux élèves de l’École de l’air de s’ouvrir à l’international en complément des différents échanges de scolarité ou stages en entreprise qu’ils effectuent par ailleurs.
J.-P. S. : Récemment, se lançant dans l’aventure MOOC, l’École de l’air a mis en ligne un cours intitulé « Compréhension de l’arme aérienne » sur la plateforme France Université Numérique (FUN) : quels sont les premiers résultats de cette initiative et comment voyez-vous son développement ?
E.A. : Avec ses 2800 inscrits dont 13% venant de l’étranger, le cours a permis de donner une certaine visibilité pour l’École de l’air à l’extérieur des frontières. Au regard des chiffres de réussite et de participation, le MOOC a permis de sensibiliser environ 1000 stagiaires, soit le double du flux d’élèves formés annuellement à l’école et a permis de délivrer environ 500 attestations de réussite soit l’équivalent du flux annuel. Dans l’ensemble, l’impression générale des apprenants est positive. D’un point de vue interne, le projet a été vecteur de synergies au sein de l’école.
En septembre, le MOOC s’est ouvert pour une seconde session qui s’est terminée en novembre 2016. Le nombre d’inscrits et leur provenance sont similaires, confirmant la tendance de l’année passée. Les ressources pédagogiques créées pour le MOOC ont également été adaptées à l’environnement de l’école pour transformer certains cours en SPOC (small private online course). Cette expérience contribue à la « numérisation » de l’enseignement de l’école.
Forte de cette expérience acquise, l’École de l’air et l’IEP d’Aix envisagent de créer un MOOC commun sur les questions de géostratégie et d’histoire militaire comparée.
J.-P. S. : Le centre de recherche ONERA (qui fait l’objet d’un article dans le présent numéro de la Lettre 3AF) permet aux élèves d’être en contact avec les technologies de pointe : certains élèves préparent-ils une thèse de techniques aéronautiques dans le cadre de ce centre ?
E.A. : Nos élèves n’ont pas vocation à devenir des ingénieurs de conception mais des chefs militaires experts du domaine aérien. Aucune thèse n’est donc préparée par les élèves; en revanche, ils profitent de la richesse du centre de recherche ONERA pour leur stage ou mémoire de fin d’études.
J.-P. S. : Quelles sont les trois objectifs prioritaires que vous fixez à la direction de l’Ecole pour l’année scolaire 2016-2017 ?
E.A. : Mon action et celle de mon équipe s’inscrit dans la poursuite du projet EA XXI avec trois axes d’efforts :
- la consolidation de l’École de l’air unique ;
- l’ouverture vers l’extérieur ;
- la prise en compte des nouvelles technologies .
L’ÉCOLE DE L’AIR DISPENSE LES FORMATIONS INITIALES DES FUTURS OFFICIERS DE L’ARMÉE DE L’AIR
TROIS AXES DE FORMATION
- Académique
- Aéronautique
- Militaire
RECRUTEMENT
- LA VOIE PRINCIPALE : LE CONCOURS D’ENTRÉE À L’ISSUE D’UNE PRÉPARATION AUX GRANDES ÉCOLES – Les épreuves écrites sont celles de la banque de données des Concours Communs Polytechniques (CCP) des filières MP (Maths-Physique)/ PC (Physique-Chimie)/PSI (Physique-Sciences de l’Ingénieur) ainsi que PT (Physique-Technologie)
- UN CONCOURS SPÉCIAL OUVERT AUX TITULAIRES D’UNE LICENCE DE SCIENCES PHYSIQUES (Bac + 3)
- UN CONCOURS SPECIAL OUVERT AUX TITULAIRES D’UNE LICENCE EN SCIENCES POLITIQUES (Bac + 3)
- RECRUTEMENT SUR TITRE (MASTER Bac + 5))
LA FORMATION ACADÉMIQUE COMMUNE AUX TROIS SPÉCIALITÉS S’ÉTEND SUR TROIS ANNÉES
- PREMIÈRE ANNÉE :
- Sciences de l’ingénieur : bases fondamentales (mathématiques, physique, …)
- Sciences humaines et sociales
- DEUXIEME ANNÉE :
- Sciences de l’ingénieur : Systèmes d’Information et de Communication (SIC) – Véhicules aéronautiques – Développement durable – Enseignement par la recherche
- Sciences humaines et sociales
- TROISIÈME ANNÉE :
- Management « Ingénieur »
- Recherche Opérationnelle (RO)
- Espace
- Sciences humaines et sociales
- Stage de fin d’études (de préférence à l’étranger)
TROIS GRANDS CORPS D’OFFICIERS DE L’ARMÉE DE L’AIR
- OFFICIERS DE L’AIR
- Pilotes de chasse
- Pilotes de transport
- Pilotes d’hélicoptère
- Navigateurs Officiers Systèmes d’Armes (NOSA)
- OFFICIERS MÉCANICIENS DE L’AIR - SYSTÈMES AÉRONAUTIQUES – AÉRONEF ET VECTEUR, SYSTÈMES ET MATÉRIELS ÉLECTRONIQUES, ARMEMENT, ENVIRONNEMENT ET MÉCANIQUE GÉNÉRALE
- OFFICIERS DES BASES DE L’AIR :
- Défense Sol – Air
- Contrôle des Opérations Aériennes
- Contrôle de la Circulation Aérienne
- Renseignement
- Fusiliers Commandos - Parachutistes
LA FORMATION AÉRONAUTIQUE AU COURS DES TROIS ANNÉES A L’ÉCOLE DE L’AIR
- LES ÉLÈVES-OFFICIERS DU PERSONNEL NAVIGANT
- Formation initiale sur planeur (années 1 et 2) puis sur avion à moteur (année 3)
- Lâcher en solo
- Initiations à : voltige, vol sans visibilité, vol de nuit, navigation
- LA FAMI, L’EIAM, LES EIV, L’EISPN, LA SECTION SIMULATEUR
- http://www.ecole-air.fr/la-formation-aeronautique/
- LES ÉLÈVES-OFFICIERS DU PERSONNEL NON NAVIGANT
- Formation vol à voile : brevet de pilote planeur
- Vols d’information sur avion léger et vols de TP d’aérodynamique
- Formation sur simulateur
- Vols d’information & motivation sur avions de combat, de transport et d’hélicoptères
ACCÈS A L’EXPERTISE DANS LA SPECIALITÉ
- À l’issue des trois années de la formation générale suivie à l’Ecole de l’air et l’obtention du diplôme d’ingénieur, les officiers de ces différentes spécialités suivent une formation spéciale :
- Pilotes de chasse : formation initiale de 15 mois à l’Ecole de Pilotage de l’Armée de l’air (EPAA - Cognac) + formation avancée de 8 mois à l’Ecole de l’Aviation de Chasse (EAC – Tours)
- Pilotes de transport : formation initiale de 17 mois + formation avancée de 11 mois
- Pilotes d’hélicoptère : Formation de 20 mois à l’Ecole d’Aviation Légère de l’Armée de Terre (Dax et Luc-en-Provence) + 6 mois au Centre d’Instruction des Equipages d’Hélicoptères (Orange)
- Navigateurs Officiers de Systèmes d’Arme (NASO) : formation initiale de 44 semaines à Salon-de-Provence + formation avancée de 38 semaines à Tours pour NOSA « Chasse » et de 10 semaines à Salon-de-Provence pour NOSA « Transport »
- Officiers Mécaniciens de Systèmes Aéronautiques : formation avancée en unité opérationnelle
- Défense Sol-Air : formation de 5 mois au Centre de Formation en Défense Sol-Air (CFDSA) d’Avord
- Contrôle des Opérations Aériennes : formation d’un an au Centre d’Instruction du Contrôle de la Défense Aérienne (CICDA) à Mont-de-Marsan
- Contrôle de la Circulation Aérienne : idem ci-dessus
- Renseignement : formation d’une durée de 10 mois au Centre de Renseignement Interprète Analyste (CRIA) de Creil
- Fusiliers – Commandos Parachutistes : formation à l’Escadron de Formation des Commandos de l’Air (EFCA) à Dijon ?
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