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Hommage à Jean-Pierre Sanfourche

11 avril 2025 Articles
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  Jean-Pierre Sanfourche Ancien élève de l‘École de l’Air (EA54), Jean-Pierre exerça son métier d’officier mécanicien de 1958 à 1969 dans l’Armée de l’Air.

Il obtint un diplôme de Docteur-Ingénieur de l’Université de Paris en 1968. Il fit partie des pionniers du CNES, qu’il rejoignit à ses débuts en 1969 comme chef de divers projets, avant de servir à l’ESA de 1976 à 1981, où il fut chef du projet « Première Charge Utile du Spacelab ». Puis il décida d’élargir son expérience en passant à l’industrie privée de 1981 à 1995 comme Directeur du Contrôle de Gestion (Sodern notamment). Il fut ensuite pendant plusieurs années Secrétaire Exécutif de la 3AF. Il devint rédacteur en chef de La Lettre 3AF, rôle qu’il passa à Bruno Chanetz en 2016. Quand ce dernier termina son mandat, le président de la 3AF, faute de candidat, se tourna à nouveau vers Jean-Pierre Sanfourche... qui accepta ! Il préparait la Lettre 3AF de janvier 2025 ainsi que le Bulletin AEROSPACE EUROPE du CEAS (Council of European Aerospace Societies) dont il était aussi le rédacteur en chef lorsque la mort le surprit. Fier des services qu’il lui rendait, le CEAS lui avait d’ailleurs attribué sa médaille du « Distinguished Service Award » en 2024.

 Dans toute activité que Jean-Pierre entreprenait, il était animé d’un enthousiasme et d’une ouverture d’esprit d’une réelle jeunesse, autant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle. C’est ainsi par exemple, que, pianiste, il avait décidé de reprendre des cours pour continuer à progresser. Il s’était inscrit dans un conservatoire parisien de musique où il était ravi de côtoyer les élèves adolescents, et ce jusqu’à la fin…

 

 J’ai beaucoup fréquenté Jean-Pierre à travers les réunions de la 3AF et du CEAS et il m’épatait toujours par sa connaissance des dernières actualités aéronautiques et spatiales ainsi que par sa capacité à approcher en toute simplicité les plus hautes autorités administratives ou industrielles pour obtenir d’eux un article dans La Lettre 3AF ou le bulletin du CEAS.

 

 Adieu Jean-Pierre, éternel jeune homme !

 

 Pierre Bescond, membre du CA, ancien membre du comité éditorial de la Lettre 3AF

 

 C’est avec émotion que je trace ces lignes en souvenir de notre ami Jean-Pierre Sanfourche, qui nous a quittés le 16 novembre dernier. Il fut à la fois mon prédécesseur et mon successeur comme rédacteur en chef de la Lettre 3AF, ce qui témoigne de sa longévité dans la fonction et d’un investissement sans faille au service de notre association. Je reprends les mots que j’écrivais dans mon premier éditorial en 2016 : « Quand Jean-Pierre Sanfourche me demanda de lui succéder comme rédacteur en chef, je fus à la fois heureux et inquiet. C’est en effet un honneur de lui succéder, car il a su impulser un souffle puissant à cette Lettre. Quant à mon inquiétude elle a aussitôt disparu puisqu’il reste au sein du comité de rédaction en tant que conseiller éditorial. Il poursuivra les interviews des hautes personnalités qui ont donné à notre Lettre son grand rayonnement dans le monde de l’aéronautique et de l’espace ». Ces lignes n’ont pas pris une ride. En 2023, Jean-Pierre Sanfourche reprit la fonction de rédacteur en chef, poursuivant avec brio les grandes interviews des décideurs du secteur aéronautique, spatial et défense.

 

 Ancien colonel de l’armée de l’air, ce fut un expert incontesté dans le domaine militaire, comme dans le domaine spatial, où il poursuivit sa carrière, après l’armée. En 2024, il avait rejoint le Haut Conseil Scientifique (HCS) afin de faire bénéficier la 3AF de sa grande culture aérospatiale et militaire et de faire le lien avec la Lettre.

 

 Bertrand de Montluc, qui fut également membre du comité éditorial de la Lettre 3AF et membre actuel du HCS écrivit le 16 novembre 2024 à ses amis du service d’Aéronomie du CNRS, ainsi qu’à ceux de l’ONERA, du CNES et de la 3AF que Jean-Pierre Sanfourche était « parti en plein vol », poursuivant : « Nombreux sont ses anciens collègues et amis d’aujourd’hui qui ont en effet ressenti la stupeur de voir Jean-Pierre nous quitter aussi soudainement. Nous gardons de lui l’image très vivante d’une personnalité forte qui a animé énergiquement la célèbre Division Ballon au centre spatial de Toulouse. »

 

 Européen convaincu, comme ceux de sa génération pour qui « l’Europe c’est la paix », Jean-Pierre avait souhaité, en 2016, se consacrer à la revue du CEAS (Council of European Aerospace Societies), qu’il a portée à un haut niveau.




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