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L’Observatoire Ouvert du Numérique de la 3AF

25 février 2019 Lettre 3AF
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Nous vivons tous les jours les effets du numérique sur la conception, la production et l’exploitation des systèmes aéronautiques et spatiaux ainsi que sur l’offre de services. De ce fait, clients, fournisseurs, et modèles d’affaires se transforment en profondeur.

Le développement des technologies de l’information poursuit son accélération et foisonne comme en témoignent les mots big data, cloud, analytics, intelligence artificielle, deep learning, blockchains, Internet of things qui n’ont guère d’équivalent trivial en français. Le rapport Villani « donner un sens à l’intelligence artificielle » rendu public en mars 2018 a été plébiscité. Il pousse la France à prendre ce sujet à bras le corps.  

L’industrie aéronautique et spatiale s’est mobilisée et elle doit à la fois bénéficier de la transversalité en profitant de la recherche amont et de ce qui est mis en œuvre dans d’autres secteurs. Elle doit aussi développer des solutions répondant à ses problèmes spécifiques de sécurité et d’embarquabilité. Pour n’en citer que quelques-uns : 
Le deep learning (apprentissage en profondeur) produit des résultats impressionnants qui accroissent la productivité des entreprises. Toutefois, les outils employés sont généralement des boîtes noires (réseaux de neurones, algorithmes génétiques, etc.). Pour des applications pouvant mettre des vies en péril, ces boîtes noires ne sont pas satisfaisantes car elles ne peuvent être certifiées au sens aéronautique du terme. L’intelligence artificielle explicable constitue la prochaine étape : elle doit permettre à un humain de comprendre comment elle fonctionne ce qui permettrait de répondre à des problématiques de sécurité et de confiance spécifiques au secteur aérospatial. En la matière, la DARPA a lancé en 2017 un ambitieux programme baptisé XAI (Explainable Artificial Intelligence). 
Des clouds stockent les données issues des aéronefs et des satellites (par exemple, avec les seuls satellites Sentinelle ;vous avez avec accès à quelques 10 pétaoctets (pétaoctets) de données par an). Ces données ne peuvent pas être traitées par des analystes humains. Il est donc nécessaire d’en traiter une grande partie grâce à des analytics qui fonctionnent sur le cloud au plus près de la donnée. Cela pose évidemment la question des clouds souverains et de clouds privés sécurisés afin d’assurer la confidentialité et l’intégrité des données et des informations échangées. 
Les blockchains, qui sont connues grâce au crypto monnaies, permettent de sécuriser des transactions sans tiers de confiance. Elles pourraient révolutionner la gestion des échanges au sein de la filière et, par exemple, permettre de streamer des plans pour produire des pièces sur des imprimantes 3D certifiées dans des centres de maintenance. 

La 3AF sous l’impulsion de son président a créé l’Observatoire Ouvert du Numérique avec les objectifs suivants :

  • Partager l’état de l’art avec d’autres acteurs et ouvrir ainsi le secteur aérospatial à tous ces nouveaux.
  • Identifier les meilleurs pratiques . 
  • Proposer des recommandations pertinentes pour le secteur.
  • Attirer de jeunes professionnels sur ces sujets d’avenir.

L’Observatoire Ouvert du Numérique se réunit depuis juin 2018 ; ses travaux permettent d’explorer tous le sujets soulevés dans cet article et à terme de dégager des recommandations pour mieux positionner notre secteur.

 




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