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ESPACE ET INNOVATION

20 juillet 2019 Lettre 3AF
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Le secteur spatial est tout à la fois une filière industrielle d’excellence, à la pointe de la technologie, une composante importante de notre recherche publique et un instrument essentiel à la souveraineté de la France et de l’Europe. C’est aussi, et on l’oublie trop souvent, un outil au service des citoyens, qui au quotidien nous permet de communiquer, de nous orienter, de nous informer. Et si le secteur spatial est plus que jamais tourné vers l’univers, sa compréhension et son exploration, sa contribution aux activités sur Terre n’a jamais été aussi importante.

De la gestion du trafic aérien à l’exécution de transactions financières, de l’optimisation des méthodes agricoles à la maintenance des infrastructures ferroviaires, le secteur spatial s’ouvre à tous les domaines d’activité. Et il nous faut accélérer cette dynamique, qui est un facteur de progrès économique et social. La valorisation des données satellitaires, que l’on parle d’observation de la Terre, de géolocalisation ou de télécommunications, représente un immense potentiel, qui nous permettra de développer une meilleure mobilité, d’apporter Internet à tous nos concitoyens, et de renforcer la compétitivité de nos entreprises.

Tout ceci est rendu possible par l’innovation, qui a toujours été l’un des moteurs du secteur spatial, et connaît aujourd’hui une accélération fulgurante. Les nouveaux matériaux, la miniaturisation ou les procédés industriels en rupture comme l’impression 3D, permettent une évolution profonde des technologies spatiales et des modèles d’affaires. Le numérique, par ailleurs, contribue à ces transformations autant qu’il s’en nourrit : l’originalité des données satellitaires et l’efficacité des satellites pour transmettre de l’information tout autour du globe font du spatial un élément essentiel du monde digital qui se construit.

Dans cette course à l’innovation, la France et l’Europe peuvent compter sur des acteurs au meilleur niveau mondial : des agences spatiales de tout premier plan, des industriels champions dans leur domaine, des laboratoires de recherche exceptionnels et un tissu de start-up en pleine expansion. Il nous faut désormais aller encore plus vite ! Cela nécessite de réinventer la relation entre les pouvoirs publics et l’industrie, en concentrant l’intervention des États sur le soutien à l’innovation de rupture et en faisant croître des écosystèmes d’innovation ouverts qui agrègent l’ensemble des acteurs de l’innovation.

C’est pour ces raisons que nous avons créé un fonds de dix milliards d’euros pour l’industrie et l’innovation, qui sera prolongé au niveau européen par une agence de l’innovation de rupture, et c’est aussi pour cela que le CNES et ArianeGroup ont récemment créé « ArianeWorks », qui constitue une approche nouvelle de l’innovation spatiale. L’objectif est d’explorer des innovations de rupture, avec le moins de contraintes possibles pour aller vite, tout en s’appuyant sur l’expertise et les capacités technologiques et industrielles d’acteurs emblématiques. Et ArianeWorks est bien sûr ouvert à nos partenaires européens, car c’est ensemble que nous sommes forts et c’est ensemble que nous écrirons un nouveau chapitre de l’aventure spatiale européenne.

Je voudrais pour conclure remercier l’Association Aéronautique et Astronautique de France pour son action de réflexion académique et de communication en faveur du spatial, vers les jeunes et tous les citoyens. Dans notre société d’aujourd’hui, les sociétés savantes sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important, non seulement sur le plan scientifique et technique, mais aussi sur le plan des relations humaines : j’encourage les étudiants, les jeunes professionnels et les ingénieurs et techniciens du secteur spatial à y adhérer en grand nombre.




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